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09/11/2008

Château de Camensac, Haut-Medoc, 2006

Incroyable ! Stupéfiant !

Un cailloux de plus dans le jardin vieillissant des grands crus classés de 1855. J'ai eu l'imprudence de déboucher une bouteille de Château de Camensac 2006. 2006 est certes trop jeune pour un vin de cette lignée, mais tout de même. Si le château de Camensac connaît les difficultés de son cru dans les deux ans suivant sa mise en bouteille, alors pourquoi l'envoyer à la commercialisation ?

 

In bu va ble ... et non bouchonné.

Âpre, brutal, ..., mauvais, tout simplement mauvais. La jeunesse des grands vin peut exacerber certains traits forts de caractère, mais le mauvais goût n'est jamais de mise.

 

Ce cinquième grand cru classé de Haut-Médoc sera peut-être en pôle position des crus déchus d'un futur classement ? 

 

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02/11/2008

Châteauneuf-du-Pape Vieux Télégraphe 2003

chateauneuf-du-pape.JPGLes vignes sont soulées de mistral, de senteurs de lavande, de romarin, au contact de la garrigue et des chênes verts. Les galets de calcaire et silex réchauffent une terre exposée au fort soleil d'Orange. Le dôme de Châteauneuf du Pape s'élève 128m au-dessus du Rhône sur son ouest. Coincé entre Orange au nord, Courthézon à l'est, Bédarrides au sud-est, Sorgues au sud et le Gard derrière le Rhône à l'ouest au pied des falaises de calcaire qui surplombent l'Islon Saint Luc.

4630 hectares de vignes d'exception au faible rendement, à raisins rouges et blancs élevés au milieu des galets, cailloux, sables, grès et calcaires. L'argile soustrait quelque peu certains domaines à la sécheresse.

 

Le domaine du Vieux Télégraphe près de Bédarrides, est l'un des plus exceptionnel de l'appellation. Cet assemblage typique - 65% de Grenache, 15% de Mourvèdre, 15% de Syrah, 5% de Cinsault - exprime le terroir par son cépage majeur en donnant corps et moelleux au vin tandis que les deux cépages secondaires s'équilibrent en caractère et structure. Le tout est adouci par un Cinsault faible en teneur alcoolique.

Le résultat est un très grand vin, magestueux, d'une noblesse ténébreuse et envoutante ! Drapé de noir, de rubis et de reflets pourpres intenses, le flairage permet un premier contact pudique mais intense sur des arômes de fruits rouges et noirs bien mûrs, de réglisse et de torréfaction. La bouche est corsée, tanique et formidablement fondue sur les arômes découverts au bouquet. La cerise confite, les fruits noirs, les tons poivrés, la réglisse, c'est un festival de saveurs mêlées, arrondies sur un épais tapis de velour.

Ce nectar est puissant, charpenté, tout en finesse et volupté, ampleur et complexité.

Le Vieux Télégraphe est merveilleux dès quatres années de garde et saura traverser les 15 prochaines avec confiance et potentiel.

 

Ma note : 10/10 pour un vin tout simplement parfait pour 35 euros !

 

En introduction au travail de Daniel Brunier, je vous conseille également le second vin du domaine qui reprend la part déclassée du premier vin selon les années en assemblage Grenache et Mourvèdre (20%). Son nom : le Vieux Mas des Papes.

 

 

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26/10/2008

Château La Commanderie, Saint-Estèphe, 2005

chateau-la-commanderie.JPGLe vignoble de Saint-Estèphe est un lieu d'artisanat et de terroir où les domaines exploitent un sous-sol unique et très différent d'un point à l'autre de l'appellation.

 

Le Château La Commanderie près de Leyssac, soit en centre bas du vignoble, à faible altitude ne dispose pas des qualités de drainage des croupes épaisses de graves des bords de l'appellation dont les crus classés des Châteaux Cos-d'Estournel, Montrose- deuxièmes crus classés -, Lafont-Rochet - quatrième cru classé -, Cos-Labory - cinsuième cru classé - au sud ou Calon-Ségur - troisième cru classé -, au nord.

 

L'argile marque de puissance ce Château qui allie tout de même une belle finesse de terroir de graves et de sable. Le bouquet de La Commanderie cru 2005 est très expressif et agréable. La suite en bouche est grasse et ample. Cabernet franc et merlot apportent à cet assemblage force et rondeur (merlot en sol argileux) mais également finesse et complexité (cabernet).

Mon goût étant plutôt porté sur les cépages corsés, je trouve dans ce Saint-Estèphe une approche de Bordeaux intéressante et très portée sur le fruit et l'expression. Un vin de caractère, aux riches tanins, à la fois distingué et complexe, prêt à un vieillissement de qualité.

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2005 est une excellente année en vins rouges de Bordeaux, et je vous recommande ce Château La Commanderie sur de beaux plats de viande grillées ou en sauce.

 

Ma note : 9/10 pour le rapport qualité-prix tout à fait remarquable à moins de 20 euros la bouteille. Un grand vin, puissant et noble à la fois.

 

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07/09/2008

Fast Food Nation

fast-food-nation.jpgLe sujet de la filière beef de fast food aux US semble gagnant "par construction" pour un film scandale et révélations. Les seules choses que l'on apprend au final avec FFN sont assez décevantes.

On retiendra tout de même les étendues râpées couvertes de beauvins à perte de vue, ou l'état concentrationnaire extrême de ces kilos de viande sur pattes aux beuglements sinistres d'avant mort. L'abattage en est presque rassurant par son caractère automatisé, rapide - la douleur de l'animal est sans doute plus brève que le stress de son transport et de sa rétention finale - et sanitairement propre.

Le statut des immigrés clandestins du sud est marqué par la dangerosité du processus d'abattage : rapidité d'exécution, machines tranchantes qui peuvent à chaque instant vous ôter un doigt, un membre, ou vous broyer de la tête aux pieds.

Enfin, "clou du spectacle", le secret de fabrication du "Big One", nom du hamburger à succès de la firme "Mickey's". En extrayant la panse et les abats du boeuf, il arrive que les boyaux précédant le colon soient percés par mégarde et que de la bouse de vache se loge sur la viande, assaisonant avec finesse, le steack made in US...

On se dit que là aussi, le scoop est mineur et que les mesures des autorités sanitaires doivent suffire..

Rien par contre sur la composition du steack à burger qui hérite de tout ce qui n'a pu être placé dans le registre de la viande "de choix". Rien de plus sur le taux de renouvellement des huiles, la propreté des serveurs, la teneur en graisse, l'origine de cette graisse, les compositions d'additifs chimiques de goût, les substitutions d'aliments..

Fast Food Nation n'est pas un documentaire, je n'oserais pas le qualifier de film, et vous en prenez pour 2 - oui deux - heures !

Les stars présentes dans ce casting loupé ne peuvent pas grand chose pour rattraper l'ensemble. Bruce Willis a au moins pu gagner un pari : manger un "Big One" aux essences fécales ! Sacré Bruce. Il joue bien le coup à chaque bouchée, on en redemande..

Les détours de la bande d'étudiants révolutionnaires à la papa sont lourds, inutiles. Bref, on est content de voir la bande de fin.

 

supersize-me.jpgDe quoi désespérer Michael Moore qui donne de sa personne pour assembler des morceaux de reportages, investigations, intrigues de films et arrive à captiver même sur des univers et rythmes parfois décousus.

Morgan Spurlock a heureusement su traiter le sujet de l'obésité et de la mal-bouffe US avec Super-Size Me qui pour le coup est une expérience humaine intéressante. A la fois film, reportage, expérience personnelle, Morgan Spurlock s'investi pleinement dans son film dont il est le propre cobaye. Je me souviens de l'interview par Morgan un jour lambda de semaine de tous les habitués de l'établissement Mac Do du coin. Au moins deux personnes avouent manger tous les jours au Mac Donalds, .., le big mac !

 

Je ne remercierai jamais assez mon éducation culinaire française, elle qui me fait distinguer les odeurs et ce d'autant mieux qu'elles sont grossières.

 

Regardez SuperSize Me, fuyez Fast Food Nation !

27/08/2008

Gâteaux made in USA, suite...

Après Cortez et ses gâteaux psychédéliques, je ne résiste pas à poursuivre cette immersion dans la patisserie américaine de mauvais goût.

Et là où le mauvais goût boucle sur lui-même, c'est sur ce superbe gâteau de fête du divorce !

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20/08/2008

Gâteaux d'anniversaire made in USA

desserts-gateaux-us-1.jpgAprès l'angleterre l'an dernier avec ses boîtes de vin en aluminium, ses chips et autres sauces et son marketing d'enfer, je ne pouvais revenir des USA sans vous faire partager un moment de bonheur consterné et de franche rigolade écoeurée. Ces photos ont été prises dans un Wal Mart - l'équivalent de Carrefour - de Cortez dans le Colorado.

 

Vous ne rêvez pas, ce sont bien des gâteaux d'anniversaire, de fête et autres "party"...

 

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Les couleurs sont plus artificielles et psychédéliques que dans les magazines "new wave". Le gâteau est manifestement secondaire, un support au dessin et à l'outrance. Les jouets sont à l'honneur et l'on espère simplement que les bambins, dans leur élan de consommation frénétique, laisserons tomber le bloc de sucre au gâteau pour aller jouer avec l'ours ou le camion en plastique cette fois...

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  Admirez les petits pôts de "mousse" légèrement colorés :

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 C'est très moche et biensûr pas appétissant du tout :

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Là, ce n'est plus du gateau... tout de même...

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12:41 Publié dans ;-), Zorreurs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : gâteaux, usa, américain

13/08/2008

Swinging BBQ, Barbeque balançoire !

swinging-bbq-1.jpgDésert rouge, chaleur, immensité, rudesse et beauté des paysages aux frontières de Monument Valley et du Grand Canyon américain, Mexican Hat porte bien son nom de torpeur caniculaire. Il n'y a rien ici que la nature sèche, une brise surchauffée, le Colorado tapi au fond de canyons escarpés, un hôtel et une station service. Le Mexican Hat Inn accueille les voyageurs le jour et les restaure le soir.

 

Dans cette oasis improbable, les cowboys se retrouvent autour d'une bière (budweiser ou miller) et d'une pièce de boeuf grillée ; en fait "balancée" et tendrement saisie à la flamme sur une grille géante rythmée par les secondes.

 

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Pour 30 dollars, le swinging cowboy vous préparera un "ribeye" (gros steak taillé dans les côtes de boeuf) de plus de 500g avec ses beans et sa verdure. Ne manque, à mon goût, plus que le gros sel et les assaisonnements, mais le cowboy n'est pas là pour ça.

Le boeuf est sans os, d'une épaisseur sans fin et d'une tendresse absolue. Le couteau proposé est gigantesque, la lame dentée double de largeur et on se dit à tord qu'il va falloir combattre avant de déguster. Ceci n'est que pour le folklore, car la viande est parfaite et se laisse découper avec soin.

 

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Le maître du "swinging bbq" oeuvre en jeans, chemise, foulard et chapeau sous une chaleur que le soir n'éteint pas. J'observe une chope glacée et givrée à la main - elle est servie vide sortie du freezer - ce spectacle de mouvements cadencés et de températures extrêmes. Et si vous passez par là ne faites pas l'erreur de vous rabattre sur les steak hachés et les hamburgers.

Le ribeye est l'unique choix possible dans un menu déjà réduit aux plats de boeuf. Et qui dit ribeye dit plat unique. Cela tombe bien puisque la maison ne donne pas dans les desserts, bien inutiles ...