Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2008-08 | Page d'accueil | 2008-10 »

07/09/2008

Fast Food Nation

fast-food-nation.jpgLe sujet de la filière beef de fast food aux US semble gagnant "par construction" pour un film scandale et révélations. Les seules choses que l'on apprend au final avec FFN sont assez décevantes.

On retiendra tout de même les étendues râpées couvertes de beauvins à perte de vue, ou l'état concentrationnaire extrême de ces kilos de viande sur pattes aux beuglements sinistres d'avant mort. L'abattage en est presque rassurant par son caractère automatisé, rapide - la douleur de l'animal est sans doute plus brève que le stress de son transport et de sa rétention finale - et sanitairement propre.

Le statut des immigrés clandestins du sud est marqué par la dangerosité du processus d'abattage : rapidité d'exécution, machines tranchantes qui peuvent à chaque instant vous ôter un doigt, un membre, ou vous broyer de la tête aux pieds.

Enfin, "clou du spectacle", le secret de fabrication du "Big One", nom du hamburger à succès de la firme "Mickey's". En extrayant la panse et les abats du boeuf, il arrive que les boyaux précédant le colon soient percés par mégarde et que de la bouse de vache se loge sur la viande, assaisonant avec finesse, le steack made in US...

On se dit que là aussi, le scoop est mineur et que les mesures des autorités sanitaires doivent suffire..

Rien par contre sur la composition du steack à burger qui hérite de tout ce qui n'a pu être placé dans le registre de la viande "de choix". Rien de plus sur le taux de renouvellement des huiles, la propreté des serveurs, la teneur en graisse, l'origine de cette graisse, les compositions d'additifs chimiques de goût, les substitutions d'aliments..

Fast Food Nation n'est pas un documentaire, je n'oserais pas le qualifier de film, et vous en prenez pour 2 - oui deux - heures !

Les stars présentes dans ce casting loupé ne peuvent pas grand chose pour rattraper l'ensemble. Bruce Willis a au moins pu gagner un pari : manger un "Big One" aux essences fécales ! Sacré Bruce. Il joue bien le coup à chaque bouchée, on en redemande..

Les détours de la bande d'étudiants révolutionnaires à la papa sont lourds, inutiles. Bref, on est content de voir la bande de fin.

 

supersize-me.jpgDe quoi désespérer Michael Moore qui donne de sa personne pour assembler des morceaux de reportages, investigations, intrigues de films et arrive à captiver même sur des univers et rythmes parfois décousus.

Morgan Spurlock a heureusement su traiter le sujet de l'obésité et de la mal-bouffe US avec Super-Size Me qui pour le coup est une expérience humaine intéressante. A la fois film, reportage, expérience personnelle, Morgan Spurlock s'investi pleinement dans son film dont il est le propre cobaye. Je me souviens de l'interview par Morgan un jour lambda de semaine de tous les habitués de l'établissement Mac Do du coin. Au moins deux personnes avouent manger tous les jours au Mac Donalds, .., le big mac !

 

Je ne remercierai jamais assez mon éducation culinaire française, elle qui me fait distinguer les odeurs et ce d'autant mieux qu'elles sont grossières.

 

Regardez SuperSize Me, fuyez Fast Food Nation !