27/07/2008
Restaurant le Tournesol, Paris 16ème
Le Tournesol "is so much Parisian" !
Le bistrot exhale l'air de Paris, avec distinction de tons, de service et d'ambiance. La salle et le tour de comptoir sont de bois poli de générations conviviales et bourgeoises. On y trouve la sérénité d'un quartier ancré dans le temps, pour y lire les nouvelles du monde, comme à Vienne, sur la place Freyung.
Carreaux noir et blancs aux profils de diagonale, comptoir de marbre rosé vieilli et de bois, séparations de verre aux fleurs désuettes, piliers lisses à la crème, tabourets perchés au cuir noir et chaises usées mais encore vaillantes. Les bouteilles d'eau dépolies aux longs cous sont fraîches en ce mois de juillet estival.
Le calme de la salle au parquet sombres et rideaux pourpres laisse percevoir la clarté du moment, les passantes aux silhouettes légères, la Seine si proche et accordée au ciel bleu du Paris des poètes.
Les couleurs de la terrasse sont reposantes : noir, vert, bleu de la Seine et du ciel.
L'assiette est soignée et le simple tartare de boeuf est d'une délicatesse exquise, finement poêlé en surface, cru et fondant au coeur. L'accompagnement est un classique revu avec brio ; les frites sont faites à la main, fines, pleinement grillées - n'en avait-on jamais goûté ? - la salade mélée à la roquette est franche et bien équilibrée. Le boudin noir aux deux pommes, purée maison vous replonge aux sources de la cuisine campagnarde sans excès ni lourdeur. Les appétits plus légers choisiront par exemple les ravioles de Royan au basilic.
Entre la Tour Eiffel, le Trocadéro et la Seine, le Tournesol est un nid de bon goût, un havre de sérénité, où tout est fait pour que votre rythme et vos pensées s'accordent avec harmonie.
Contact : http://www.le-tournesol.fr/
Le Tournesol
2, avenue de Lamballe
75016 Paris
Tél : 01 45 25 95 94
info@le-tournesol.fr
18:50 Publié dans Restaurants, Vos restaurants favoris ? | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : restaurant, le tournesol, paris, 16eme arrondissement, 16eme, seine, terrasse
04/05/2008
Château Gueyrosse, Saint-Emilion Grand Cru, vignobles Yves Delol
Une petite propriété entre Fronsac et Pomerol, qui a connu des hauts et des bas et dont la dynamique actuelle semble positive : le château Gueyrosse produit un Saint-Emilion grand cru qui profite de son vieillissement.
Le cru 1999 que je viens de déguster révèle une belle robe noire aux reflets cuivrés par le temps. Le nez est fin de fruits rouges en bouquet de mûres et cassis.
La mise en bouche est flatteuse sur le cassis vieilli et les tons épicés mais la présence alcoolique est trop forte et sature le palais.
Ma note : 6,5/10 pour un cru qui manque de rondeur et de finesse en finale. Comptez 15 Euros pour un cru 2004.
Contact :
E.A.R.L. Vignobles Yves Delol
Château Gueyrosse
24 chemin de Gueyrosse
33500 Libourne
Télephone : 05 57 51 02 63
Fax : 05 57 51 93 39
E-mail : gueyrosse@free.fr
19:56 Publié dans Les Bordeaux | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : bordeaux, saint-émilion, grand cru, 1999, vin non filtré
15/04/2008
Cuvée Orélie, vin de pays des coteaux de l'ardèche
Les vignerons ardéchois sont audacieux, et travaillent de mieux en mieux. Ils ont un terroir et un soleil uniques, tout pour réaliser de futures réussites à la hauteur du viognier sec ou en vendanges d'octobre, deux must récents du monde du vin, il faut le répéter !
Rien de très sérieux ici. Au contraire. Ce vin est un bonbon, une amusante invention à découvrir en primeur. Le fruit est pur, frais, instinctif, doux et explosif. Je me rappelle en y plongeant mes lèvres, la première saignée des vendanges privées de mon oncle, entre jus de raisin et jeune vin. L'assemblage de merlot, grenache et gamay n'a rien d'austère.
A l'arrivée de l'été et des vacances, ce rouge festif appelle des rosés plus secs pour les grillades.
Je vous le conseille sur des fruits secs, du chocolat en dessert ou des fromages fruités ou jeunes chèvres moelleux.
Pas de note pour ce vin amusant aux reflets roses et au nez de vendanges.
Bravo pour la créativité, .. et le fun !
Contact :
UVICA - Vignerons Ardéchois
07120 Ruoms - FRANCE
Tél. : 04 75 39 98 00 - Fax : 04 75 39 69 48
e-mail : contact@uvica.fr
20:15 Publié dans Les Ardéchois | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : cuvée orélie, vin de pays, 2007, ardèche, merlot, grenache, gamay
31/03/2008
Domaine du Traginer, Collioure, cuvée al Ribéral
Collioure réchauffe nos souvenirs, les accroche à un vieux sarment noueux, face à la mer au bleu intense, sous le soleil qui grille les petites parcelles de pentes raides qu'il faut arpenter à pied avec patience pour en recueillir les grains sacrés. La méditerranée est belle, le produit de la vigne est maigre, mais sublime.
La terre offre un substrat minéral schisteux typique des coteaux de Banyuls que la vinification naturelle et traditionnelle valorise. Les beaux cépages du Sud - Grenache noir, Carignan, Mourvèdre et Syrah -concentrent leurs arômes de prunes tanées. Le domaine du Traginer, ni filtré, ni collé, répond naturellement aux exigences de l'agriculture biologique.
Tout effort productiviste sonne creux pour les artisants de Traginer qui font percoler leur nectar à 17 hectolitres l'hectare ! Oui vous lisez bien, le procédé est bien biologique et le rendement inférieur à 20 hectos.
14 mois de fût plus tard, vous apprécierez avec un profond respect, ce vin exceptionnel. Une belle bouteille de verre fumé sombre élancée aux larges épaules abrite un jus aux reflets bruns intenses. Disque fin, larmes aiguisées et rapides, ce vin a tout pour lui et le nez annonce un vin sec, sérieux, de classe et de tenue sur le pruneau compôté et le cuir.
Le brisage donne l'intuition du potentiel, la mise en bouche l'amplifie avec bonheur. Mais aucune facilité perceptible : la cuvée al ribéral se tient et ne laisse rien au hasard. Le contact au palais est frais, harmonieux, flatteur et ordonné. Le caractère vous marque, son exception est palpable.
Je vous suggère une rétro-aspiration pour faire passer le vin du centre de la langue sur les bords puis l'ensemble du palais. Vous pourrez ainsi décomposer les différentes qualités arômatiques, alcooliques et de bonne acidité de cette cuvée. Les tanins fins, fermes apparaissent avec merveille. Les pruneaux secs tanés sont forts et bien fondus.
Le besoin de manger s'évanouit définitivement car tout est dans le verre de la structure au goût de bonheur qui s'apprécie par tous les sens et ce manque de raison qui explique l'inexpliquable.
Ma note : 9/10 pour un prix de 25 Euros tout de même, mais le travail est là !
14:16 Publié dans Les Roussillon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : domaine du traginer, collioure, cuvée al ribéral
24/03/2008
Moulin de la galette, vignes à Sannois
Les archives de Sannois nous rappellent que dans les années 1300, les moines - toujours eux - de la ville produisaient 300 hectolitres d'une cuvée des "vignes réservées de l'abbaye de Saint-Denis".
Cette production et ses voisines sur les "campagnes" de Franconville (370 hl), Argenteuil (830 hl) et Cormeilles en Parisis (1310 hl) représentaient alors une des plus importantes d'Europe.
Ayant connue une disparition quasi totale de son vignoble, "la Montagne de Sannois" a été remplantée de Chardonnay et de Pinot Gris près de deux siècles après leur première attestation locale.
La montagne retrouve son cachet unique du XVIIIème siècle par la restauration récente - artisanat belge spécialisé - d'un des plus important moulin à pivot d'Europe. Ce moulin avait été bâti par François Roger, un vigneron de Franconville. Il est inscrit depuis 1975 à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Depuis novembre 2003, la montagne nourrit 2050 ceps de vigne pour une production future d'un blanc sec aromatique estimée à 4000 bouteilles de 50 cl par an.
De passage en Val d'Oise, vous pourrez donc vous assoir à une bonne table du restaurant au panorama exceptionnel "le Moulin de la Galette" puis vous délasser entre vignes et moulin à pivot.
Après les vignes de La Défense, insérées dans un univers ultra-urbain, cette initiative au Mont Trouillet de Cent Noix - nom historique de Sannois - nous laisse imaginer avec romantisme la vue vagabonde de Jean-Jacques Rousseau en 1757 sur les plaines encores naturelles de l'Ile de France.
08:20 Publié dans Les Ile de France | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : vigne sannois, vignes sannois, moulin de la galette, sannois, chardonnay, pinot gris
17/03/2008
Château Capitoul La Clape Rocaille
Si vous faites l'acquisition de ce vin, un impératif : carafer et attendre deux bonnes heures. L'oxydation lui fait grand bien et le rend apprivoisable. Il est probable que la garde lui permette de fondre un peu ses tanins ascérés et arômes vifs.
Bref, une dégustation au débouché pourrait condamner un vin qui au final possède de belles qualités sans pour autant mériter les 5 étoiles que lui octroie La Revue des Vins de France du groupe Marie-Claire. Voilà au moins deux ans que je n'avais refait un tour chez Carrefour. J'en ai donc profité pour jouer et tester le rapport qualité / prix, et tout comme Stéphane Régnier que je ne connais pas mais que j'ai lu, je me pose des questions sur la valeur des notations "Carrefour - RVF - Revue des Vins de France". Certes ce vin n'est pas cher - 6 Euros - mais clairement le 5/5 n'y est pas et de loin.
Le marketing est impeccable : tête de gondole chez Carrefour, site internet magnifique, photos qui font rêver, textes lyriques, poétiques. Mais too much, c'est too much.
Revenons donc au jus de raisin fermenté : ce tiers de grenache, carignan et syrah possède une robe rubis foncée et profonde. Le nez demande un brisage pour libérer les senteurs de petits fruits rouges et noirs cassis, framboise, groseille.
La bouche est rude sans oxydation préalable et les tanins ressortent avec violence. La mise en carafe attenue l'acidité naturelle et confirme les petits fruits sombres et rouges.
Ma note : 5,5 / 10 pour ce Coteaux du Languedoc qu'il faudra redécouvrir sur un autre millésime ou dans quelques années de garde (8 ans de garde possible).
08:45 Publié dans Les Languedoc | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Chateau Capitoul, La Clape, Rocaille, mock, languedoc
09/03/2008
Mavrodaphne de Patras en Grèce Péloponnèse - Tsantali
Parmi les 60 000 hectares de vigne du Péloponnèse, le cépage Mavrodaphne domine à Patras et produit un vin de dessert corsé traditionnel du même nom. Sorte de Porto Grec, le mavrodaphne est un rouge liquoreux qui tire la réputation des vins de la région vers le haut.
Ce Mavrodaphne de la maison Tsantali est un 70% Mavrodaphne et 30% raisins noirs de Corinthe. Sa robe ambrée intense annonce bien la convivialité cossue d'un apéritif gourmand ou d'un dessert doucement chocolaté.
Le nez et la mise en bouche sont épicés. Ce support entame une dégustation aux arômes de pruneaux, de torréfaction et de moka. La fin de bouche et le retour expriment la cannelle, un zeste de clou de girofle et une légère amertume.
Même si on l'apprécie, on regrette tout de même son noble cousin Portuguais.
Ma note : 4/10 pour un vin à servir frais en été sur de bons gâteaux au chocolat ou plus simplement sur une belle salade de fruits fraichement coupés.
Contact : http://www.tsantali.gr
08:00 Publié dans Grèce | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Mavrodaphne, Patras, Grèce, Péloponnèse, Tsantali