27/02/2006
Valpolicella D.O.C. Classico Superiore de Campagnola
Le cru 2002 de ce Valpolicella "Denominazione Di Origine Controllata" (près de Vérone) de la maison Campagnola est une entrée de gamme très engageante. Le nez est vaporeux mais pas fuyant, subtil, jeune et fruité, un souvenir qui ne me quitte pas depuis la dégustation. Doucement et profondément italien, fin et sans pesanteur, un rêve, un parfum...
Il y a tellement à dire sur les différents et si fameux Valpolicella que je commence par le basique, le vin simple, qui exprime son terroir, vendangé à maturité normale et qui exhale les parfums de fruits rouges des cépages Corvina veronese 55% environ, Rondinella 35% et Molinara 10% dont les raisins sont sélectionnés à la main. La couleur rubis est intense et lumineuse, un bonheur pour les yeux !
La mise en bouche est plus décevante, mais le plaisir du nez ne me fait pas bouder mon plaisir. La cerise mûre l'emporte avec fraicheur.
je vous conseille une dégustation à température ambiente sur un gibier plutôt grillé au four qu'en sauce. C'est ainsi que je l'ai apprécié.
Potentiel de garde : 5 ans.
Prix : aux alentours de 10 Euros
Ma note personnelle : 6 à 6,5/10 très sympathique et vivifiant.
Contact : www.campagnola.com
08:10 Publié dans Italie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Gastronomie
20/02/2006
Le Chalet de Neuilly, refuge de la fondue savoyarde et de la raclette depuis 1969
Murs et plafonds en lattes de pin, ski, raquettes, tables et chaises de bois. La rigueur hivernale donne au lieu un relief montagnard et une convivialité toute particulière.
Les pièces de taille moyenne ajoutent à la chaleur et à la proximité. Les piques de couleur jouent des quarts dans les poëlons à fondue savoyarde et la raclette descend les plans de meule sous la résistance incandescente. Les cochonailles d’entrée préparent l’estomac à un repas calorique et bruyant.
Pas de mélancolie ici, une vraie thérapie à l’isolement intellectuel moderne. Préférez le vin blanc d’Alsace (le plus sec) aux vulgaires vins de montagne alpestres. Dans les rouges, rien d’exceptionnel, mais le Cahors reste un Cahors, c’est-à-dire au-dessus de la moyenne pour un plat de viandes ou des charcuteries.
Le souvenir de ce dîner est mémorable. Les tables animées, les piques « en-fromagées », les raclettes fondantes : tout semblait en mouvement, comme un ballet de braises dans un feu de la Saint Jean.
Le chalet, c’est à Neuilly entre Paris et La Défense, le service y est rapide et fort sympathique, le rapport qualité/prix correct, l’ambiance simple et dépaysante, une réussite à tester en famille par exemple !
08:15 Publié dans Vos restaurants favoris ? | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Gastronomie
13/02/2006
Gewurztraminer Alsace Grand Cru, Hatschbourg, Joseph Cattin
Ce Grand Cru se concentre sur 47 ha dont seulement 12 ha réservés au cépage Gewurztraminer.
Je vous conseille ce vin de senteur, de fruits et d’épices en apéritif bien sûr ou sur un bon munster fermier. Succombez au corps de ce vin charpenté et délicieusement parfumé de rose et de fruits ; Parker Robert n’évoque-t-il pas des tons de litchi et d’ananas mûrs.
Ma note personnelle : 8,5/10 et sans doute 9 si le bouchon n'avait montré quelques signes de faiblesse et un léger impact sur la tonicité du vin.
Monsieur Cattin, merci pour ce beau travail !
08:05 Publié dans Les Alsace | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Gastronomie
06/02/2006
Cadillac, Château Fayau de Jean Médeville & Fils
Le Botrytis cinerea se dompte déjà à Cadillac en amont de Loupiac et de Sainte-Croix-du-Mont au nord de la Garonne et de Barsac et Sauternes leurs cousins de l’autre rive.
Cette grande région viticole – par la surface – qu’est l’Entre-deux-Mers est délimitée par les deux bras terrestres de la Gironde : la Garonne au sud et la Dordogne au nord.
J’en retiens surtout ses vins blancs liquoreux aux vendanges botrytisées et citées ci-avant. Le Château Fayau est un exemple de bon rapport qualité/prix même si je le trouve un peu trop doux à mon goût prononcé pour les vins secs. Je lui préfère par exemple le second vin de Doisy-Dubroca en Barsac, plus sec et plus subtil. Pour aurant, je pense qu’une majorité sera plus attirée par le Fayau pour ses expressions franches d’agrumes et de miel, sa douceur apéritive et sa couleur d’or.
Ma note personnelle : 7,5/10.
Coordonnées :
Château Fayau Famille MedevilleResponsable Jacques, Marc et Jean Medeville 33410 CADILLAC Tél : 05.57.98.08.08 – Fax : 05.56.62.18.22 E-mail : medeville-jeanetfils@wanadoo.fr 1re Côtes de Bordeaux rouge (50 000 bouteilles), Cadillac, Bordeaux blanc sec, Bordeaux Clairet, Graves rouge, Graves blanc, Sauternes Œnologue Lucien Llorca Surface 137 ha Elevage en cuves et barriques. Situé à 2 pas du Château des Ducs d’Epernon Visite individuelle, groupe de 3,20 à 12,20 € TTC la bouteille
Sur la région de Cadillac (source Syndicat Viticole des Premières Côtes de Bordeaux et Cadillac) :
Appellations : 22 communes, 69 propriétés, 195 hectares de vignes
Terroirs : argiles ou graves sur couche de calcaire profonde.
Encépagement : Sémillon 70 %, Sauvignon 20 %, Muscadelle 10 % Production annuelle : 6 300 hectolitres en moyenne
Dégustation : Vendanges par tries successives de grains nobles.
Le Cadillac est obligatoirement vendu et mis en bouteille au château. Sa robe aux teintes jaunes d’or se rapproche de l’ambre avec le temps. Le nez développe des arômes de miel, d’acacia, d’agrumes, d’abricot. Dégusté jeune, la bouche est fruitée, nerveuse et racée, avec l’âge, elle acquiert plus d’onctuosité, de fondu et de corps.
08:05 Publié dans Les Bordeaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gastronomie
30/01/2006
Pernand-Vergelesses en Côtes de Beaune
Le Pernand-Vergelesses « Virginie Pillet » de Dubreuil-Fontaine sans être désagréable n’a rien d’exceptionnel et nous appelle à nous concentrer sur les grands crus de Beaune. Les tons de fruits rouge et de violette sont assez fades et je doute que le vieillissement parvienne à transformer un jour ce vin assez plat en relief délicieux.
Je ne vous le conseille donc pas, sachant les merveilles nombreuses des terroirs de Bourgogne.
Ma note personnelle : 5 /10.
08:30 Publié dans Les Bourgogne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Gastronomie
16/01/2006
Madiran, Montus biensûr
Nous avons parlé il y a peu des merveilleux vins blancs de Paecherenc-
du-Vic-Bilh qui consacraient les petits et gros Manseng. Dans la même région, sur le même terrain, un autre monstre sacré s’exprime avec génie. Bien plus populaire que son voisin blanc, le Madiran est le roi du Tannat, ce cépage rouge et presque noir, puissant, charpenté et, comme son nom l’indique, tannique.
Campé lui aussi sur les côteaux molassiques du bassin aquitain, le Tannat couvre plus de 50 % du vignable de Madiran.
Les caractéristiques intenses du Madiran appellent ces vins à une longue garde. Le Madiran est un capital dans le temps et sa puissance s’affine avec les années, ses tanins se fondent, les arômes et tons épicés se complexifient se révèlent avec finesse.
Je ne peux m’empêcher de penser aux Cahors et au cépage Cot (ou auxerrois) pour retrouver tant de typicité, d’authenticité sans concession. Voilà incontestablement deux de mes vins préférés en rouge avec deux cépages vrais, intacts et qui font aujourd’hui merveille sur d’autres terroirs de vin magnifiques. Ces cépages ont l’avenir devant eux et tant pis pour les politiquement corrects qui les trouvent vulgaires face aux Pinot noir de Bourgogne et Cabernet Sauvignon bordelais. Voilà de l’expression, de la charpente, de la force au service de vins à la gastronomie colorée, de goûts naturels et variés.
D’ailleurs dans le Cahors, le Cot retrouve le Tannat mais aussi le Merlot, typiquement bordelais et franchement goûteux et fruité. Le Madiran allié lui au Tannat, le fer Sevadou pour la rondeur et la fraîcheur, le Cabernet Sauvignon et le Cabernet franc pour compléter la finesse et l’apport aromatique.
Mieux vaut dans tous les cas faire preuve de patience pour déguster ces merveilleux vins aux arômes nobles d’épicéa, de miel et de pain grillé. Quel bonheur que le travail du temps sur ces vins d’exception ! Alors je vous le dis tout net, non à la montée en puissance des Cabernets dans le Madiran, non à la micro-oxygénation ou au raccourcissement du temps de macération pour bricoler les tanins ou les arrondir artificiellement.
Le Madiran est un vin fier, unique, authentique. C’est ainsi qu’il s’imposera encore davantage.
Ma note personnelle sur ce cru 2000 qui mérite encore de vieillir : 8/10.
08:10 Publié dans Les Sud-Ouest | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Gastronomie
07/01/2006
lonely planet sélectionne "Le blog de Luc" comme blog Gastronomique
- E pour éditorial,
- C pour communauté (à travailler, c'est vrai),
- M pour mise à jour (le temps file comme le sable dans les mains..),
- et I pour invitation au voyage.
Alors, bons voyages, notamment gastronomiques car cette magie est à portée de main, d'une curiosité permanente que nous nous devons d'entretenir comme le sel de la vie, ce petit verre de bon vin, ce fumet d'un plat simple et qui exprime l'amour et la douceur d'une mère ou d'une grand-mère, cet échange d'approbation intuitive qui suit le flairage, la mise en bouche, d'un regard, d'un sourire, d'une bonne humeur complice qui se passerai presque des mots s'ils ne permettaient d'aborder d'autres sujets plus simples, plus futiles...
00:45 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Gastronomie