27/06/2005
Cognac : choisissez XO d'Hennessy
XO d’Hennessy est un must !
La dégustation de ce Cognac est une conclusion subtile à un repas de qualité qu’il ait été charpenté ou tout en esquisses gustatives. Le doyen de la table rappelle que le temps fait des merveilles dans le goût, en façonnant doucement sa complexité merveilleuse. Comme les personnages élégants l’XO ne donne pas son âge mais son titre suffit. Préférez donc un XO à un VSOP, un VSOP à un VS.
Le cognac, bijou français de Charente et Charente Maritime est rapidement devenu international. Le terme « Napoléon » ou « Hors d’Age » est souvent remplacé par XO (« eXtra Old »). Le cognac de « Réserve » devient un VSOP (« Very Special Old Pale »), tandis que le « 3 Etoiles » devient un VS (« Very Special »). Le VS doit avoir au moins deux ans et la plus jeune des eaux de vie le composant ne peut être âgée de moins de quatre ans et demi. Le VSOP a obligatoirement plus de quatre ans et demi et devient XO au-delà de six ans et demi.
Hennessy, maison reconnue construit ses cognacs avec des eaux de vie bien plus âgées. Il est d’usage de déguster un très bon XO à partir de vingt ans. La double distillation d’origine et l’élevage en fûts de chêne dans des chais labellisés « jaune d’or » pour Cognac uniquement participent également à faire de ce « brandy » de Charente le top du vin brûlé mondial !
Le Cognac, fin et infiniment complexe, n’est que français, et ce depuis le décret de 1909. Les meilleures maisons sont : Hennessy, Rémy Martin, Martell ou encore Otard.
Je vous conseille de déguster l’XO d’Hennessy en verre tulipe et en petites quantités. Le flairage est exceptionnel car puissant et composé, à l’image de l’ambre profonde du Cognac. Le brisage révèle la nature du Cognac, tout en rondeur et en larmes grasses et soyeuses.
L’oxygénation libère la plupart des arômes et la mise en bouche confirme ce nez extraordinaire : cuir, cannelle, vieux bois sec et fumé, zestes de caramel (sucré) et d’épices poivrées. J’adore le Cognac avec un cigare, le mariage est saisissant, fusionnel, osmotique…
Alors n’hésitez plus, et lâchez vos Scotch et autres Whisky !
Bureau National Interprofessionnel du Cognac
BP 18 - 23 allées du champ de Mars
16100 Cognac
Tel +33(0)5 45 35 60 00
Fax +33(0)5 45 82 86 54
http://www.bnic.fr/
contact@cognac.fr
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17/06/2005
Coulommiers de Lorraine - Renard Gillard
Je récidive sur le lait cru, mais en fait, il n'y a rien de meilleur ! Ce coulommiers de Lorraine est un chef d'oeuvre, parfaitement moelleux et savoureux, entre le brie et la camembert. Entre 2 et 8°, il saura vous réserver ses arômes d'amande douce et son odeur de brie et de terroir si caractéristiques.
Je vous conseille de le déguster avec un vin jeune, fruité et puissant. Exemple : un vin chilien tel que le Casillero del diablo ou le Castillo San Esteban ou encore un Australien tel que le Australia de Chapoutier. En français, je partirais sur un Givry premier cru année 2000 certes moins jeune mais tellement plaisant en tons fruités.
08:05 Publié dans Vos fromages adorés ? | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Gastronomie
11/06/2005
L’éléphant bleu : restaurant thaïlandais près de Bastille
L’éléphant bleu est une chaîne connue avec un restaurant dans chaque grande capitale du monde choisie : Bangkok, London, Paris, Brussels, Copenhagen, Lyon, Dubai, Kuwait, Bahrain, Malta, Beirut - ouvertures prochaines : Moscow, Jeddah, Abu Dhabi, Shanghai.
J’y suis allé sans a priori même si j’avoue une faiblesse de goût pour le pimenté sans excès. Ici, la force pimentée de chaque plat se mesure en petits éléphants rouges présents à côté de chaque désignation. Un éléphant me suffit largement. Deux, ou trois doivent m’être pénibles.
La carte est donc agrémentée d’éléphants rouges mais aussi de prix non moins épicé. Les apéritifs sont hors de prix, et les vins dignes d’un coupe gorge. Mes amis et moi avons choisi une entrée de gamme : un blanc d’Alsace mélange de cépages réalisé spécialement pour le restaurant : le résultat est stupéfiant, nous avons tous adoré ce vin qui se marrie effectivement très bien avec la cuisine thaïlandaise. De quoi nous réconcilier avec le reste de la carte des vins que nous ne pourrons (voudrons) pas nous offrir (certains vins à plus de 1000 Euros).
Brefs, si vous passez votre tour sur les apéritifs et cocktails et que vous choisissez le menu découverte, vous êtes sauvés à bon compte. Car la carte des plats même plus clémente en tarifs que celle des vins a sa dose de piments elle aussi. Bref, je vais cesser là ma lamentation tarifaire pour m’attacher au fond du wok.
Le menu découverte est finalement un bon compromis pour tester ce que la carte ne saurait vous traduire. Nous avons d’abord cru devoir choisir parmi cinq entrées puis cinq plats, mais en fait, le menu vous propose de goûter à tout avec un ordre de dégustation. Les tables sont juste aux dimensions des énormes plats de fer et de cuivre martelés qui supportent en balcons circulaires les différents bols de saveurs : poissons, bœuf, poulet et crustacés en sauces, beignets, grillades et paniers vapeur. La Thaïlande se livre à vous et c’est un bon moment gastronomique, incontestablement. La cuisine est fine sans être raffinée mais la troisième du monde montre son potentiel.
Le décor est intéressant sans être là non plus à couper le souffle : des plantes partout rafraîchissent le citadin accablé de bitume et de foule ; une cascade artificielle et quelques poissons rouges assoient l’ambiance asiatique de l’endroit et permettent de faire son vœux de touriste ; un mobilier de bambou et rotin se fond au parquet et faux pont du même bois pour mettre en valeur les peintures, je ne dirais pas estampes..
Enfin, les serveurs et serveuses en costume se relaient depuis l’accueil en haie d’honneur, au placement, au service et à la haie de départ. Les costumes féminins sont fuselés et soyeux à l’image de l’orchidée que les femmes reçoivent en partant. Le service est agréable mais parfois un peu crispé, forcé ; dans tous les cas meilleur que dans un restaurant français parisien même supérieur à la moyenne.
Finalement, je reste sur une note mitigée, même si je suis heureux de l’avoir testé. Tout est supérieur à la moyenne mais tout reste inférieur au rêve.
Dommage, j’adore les rêves !
18:10 Publié dans Restaurants | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Gastronomie
23/05/2005
Pater Sangiovese - Toscana : Marchesi de' Frescobaldi
Remarquable de finesse et de fraicheur ! Ce vin de Toscane est raffiné, élégant, à la tenue fière et discrète. Comme souvent en Italie, pays de beauté et de culture, l'habillage de la bouteille est soigné. Si plus de viticulteurs français pouvaient en comprendre l'importance : cela participe à la dégustation ! Biensûr je ne parle pas du marketing grossier et des couleurs flashies qui fleurissent sur nos 4 par 3 d'autoroute pour nous présenter un bordeaux aussi inconnu que médiocre au nom pseudo-aristocratique...
Ici l'aristocratie est intrinsèque, calme et puissante, sobre et modeste. Vous apprécierez la fraicheur des fruits (cerise notamment) et les tons très légèrement épicés qu'exahle ce cépage merveilleux de Sangiovese (le premier en Italie). Mais n'allez pas penser à un vin primeur ou au pur goût de fruit. Si je parle de fraicheur c'est bien pour contraster avec des vins dèjà effacés par l'âge ou les tanins. La maturation lente permet aux années de grande chaleur de fournir des vins de garde exceptionnels, riches et bien alcooliques.
La famille Frescobaldi possède un grand vignoble sur 735 hectares et plusieurs régions Italiennes. La récolte du Pater est manuelle et intervient en septembre et octobre.
Ma note personnelle : 7,5/10. Excellent rapport qualité prix pour ce vin aux alentours de 6 Euros.
Contact :
Marchesi de' Frescobaldi
Via S. Spirito, 11 - 50125
Florence, Italy
Tel +39 55 27141
Fax +39 55 211527
Email info@frescobaldi.it
Website www.frescobaldi.it
08:55 Publié dans Italie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Gastronomie
16/05/2005
Gewurztraminer : Couvent de la Divine Providence à Ribeauvillé 2003
Parmi les vins de provenance monastique que vous pouvez déguster à la Ferme des Moines, et qui suit la sélection de Philippe Bosc, vous hésiterez entre le Riesling Couvent des Sœurs de Ribeauvillé 2003, le Corbières rouge Monastère Notre Dame de Gaussan 2002 et la « Cuvée Saint Honorat » vin de pays Abbaze de Lérins 2001.
J’ai goûté le Gewurztraminer Couvent des Sœurs de Ribeauvillé 2003. Belle couleur, bonne teneur alcoolique et larmes parfaites, belle tenue en bouche mais un regret sur l’arrière goût « dur amer » et peu harmonieux.
Gageons que le millésime n’est pas merveilleux.
Ce que je reproche en général aux Gewurztraminer modernes c’est leur douceur excessive, ce qui est une pitié pour de tels grands vins secs. A tel point que j’en viens à aimer le Riesling qui a jusque là toujours manqué de rondeur à mon goût. Bref, les vins d’Alsace évoluent, peut être avec le goût des consommateurs, peut-être pas dans la bonne direction…
Mais quel plaisir de boire de vrais vins monastiques ! Merci aux moines pour ce beau travail séculaire qui fait du vin un emblème culturel moderne et vénérable.
Bonne ballade bucolique et historique à Thierenbach.
08:50 Publié dans Les Alsace | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Gastronomie
11/05/2005
Ami Chambertin : fromage de Bourgogne
Vive les pâtes molle au lait cru, n'en déplaise à la "normalisation" européenne ! Cet ami Chambertin porte bien son nom. A la manière du Langres, il est affiné au marc de bourgogne, et son chapeau frippé en témoigne (on appelle cela une fontaine). Il est rouge orangé et fondant au coeur tout en faisant preuve d'une bonne tenue après la première dégustation.
Je le trouve absolument parfait ! "Franc au goût", corsé mais doux au palais, crémeux mais ne s'abandonnant pas, c'est à coup sûr le dégustateur qui s'abandonnera. Voilà donc un fromage propre à la dégustation et au mariage avec le vin ce qui est remarquable.
Je vous le conseille expressément !
Ma note personnelle : 9,5/10 pour cet Ami Chambertin de la laiterie de la côte de Brochon.
A conseiller pour toutes vos bonnes occasions.
La fromagerie Raymond Gaugry qui inventa cette merveille en 1950 nous conseille les accords suivants :
En début de repas : Servi chaud avec une salade et un vin rouge fin : un Gevrey-Chambertin village.
En plat principal : Suprême de volaille à la fondue de poireaux, sauce à l’Ami du Chambertin (recette Rôtisserie du Chambertin à Gevrey-Chambertin).
En fin de repas : En plateau de fromages, avec un Côte de Nuits.
Lien vers la fromagerie Gaugry
18:45 Publié dans Vos fromages adorés ? | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Gastronomie
09/05/2005
La Ferme des Moines - Thierenbach - 68500 Jungholtz
Extraordinaire,
super original !
J’y ai passé un excellent moment, et pas tant pour la gastronomie qui s’y tient mais qui trouve moult comparables et autant de bien meilleurs, mais pour le cadre, l’ambiance, la sérénité. Imaginez une ferme alsacienne revue par un décorateur antiquaire de goût qui a la passion de la vie monastique et de ses attributs. S’il avait été possible de s’installer dans une abbaye et d’y dresser couvert, nul doute que notre restaurateur aurait succombé. Mais il y a une référence à deux pas qui eu transformé l’essai en blasphème : Notre-Dame de Thierenbach, lieu de pèlerinage très réputé depuis le XIIème siècle. L’endroit est plein de symboles, en pleine nature, niché au sein du vallon de Rimbach, dédié à la vierge et aux travaux des moines bénédictins. Un étang plein de carpes et un bâtiment rustico-moderne d’hostellerie et de conférence complètent le tableau qui accueille aujourd’hui les nouveaux habitants du vallon : les touristes alsaciens ou allemands et quelques pêcheurs du dimanche.
Mais revenons à « La Ferme des Moines » et son décor enchanteur. La maison n’est avare en aucun endroit, ni sur les nombreux automates de moines en bois reprenant des scènes de la vie monastique – prière, étude, travail de la vigne, récolte, cuisine – qui s’animent régulièrement pendant votre repas avec en prime un « mini spectacle » de 6 minutes commenté en voix off, ni sur les tableaux religieux de style moyenâgeux ou encore sur les sculptures figuratives ou d’architecture chrétienne.
Côté assiette, je vous conseille de profiter des formules à plusieurs, avec par exemple le dimanche des travers de porc rôtis à la broche au miel accompagnés de légumes du jour et d’une cocotte de pommes de terre. Sur commande, vous pourrez apprécier un véritable Baeckaoffe alsacien ou encore une tourte au Riesling.
Je me suis contenté d’une choucroute traditionnelle, bonne, et de rapport qualité/prix/cadre impeccable.
A découvrir, incontestablement !
Contact :
La Ferme des moines
Thierenbach
68500 JUNGHOLTZ
Tel : 03.89.76.93.01
Fax : 03.89.74.37.45
www.lafermedesmoines.fr
08:45 Publié dans Vos restaurants favoris ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Gastronomie