Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/12/2004

"Pomze", voyage rapide autour de la pomme, ne pas s'attarder !

pomze.jpgAvec quelques amis adeptes du bon goût, nous voilà partis pour tester un restaurant « concept », boulevard Haussmann dans le huitième parisien. Le nom « Pomze », aux prononciations variables exprime l’ambition : un concept, « la pomme », un ton, « la modernité chic ». Un verlan de « Ze » pomme ?...
Comme on peut l’apprendre en école de marketing, les concepts les plus puissants sont les plus simples. L’idée est bonne, et la pomme, symbole très français et plus sexy que le ris de veau non moins cher à notre président du moment, est d’un prix de revient sympathique. Passons sur les vertus anti-cholestérol de ce fruit à fibres...
Bref, nous rentrons dans une sorte de bar vide mais très design où les bouteilles de cidre et de calvados cherchent leur place au milieu des pommes multicolores. L’ambiance est parisienne et champêtre jusqu’aux odeurs, bien joué !Là on se dit que l’accueil froid va de pair avec la sobriété du design et la tenue épurée et « brute » des serveurs, revêtus de leur tablier noir de maîtres pommiers. Chaque convive se voit guidé depuis le bar jusqu’à la petite salle qui nous avait été réservée. Il est 20H30 et je traverse un restaurant d’étage encore vide. La déco est sympa, mais la froidure toujours de mise. Le froid, ça conserve les pommes. Les tableaux sont des toiles synthétiques imprimées en noir et blanc par des motifs de photos agricoles et tendues au mur par des sandows et œillets décoratifs.
L’apéritif nous permet de parcourir une carte haute en prix (compter au minimum 50 Euros pour un apéritif, une entrée, un plat, un dessert et un peu de cidre) et en verbe (il faut habiller la pomme). Les explications du serveur sur le choix du cidre parmi cinquante, vous donnent envie, les mêmes causes produisant souvent les mêmes effets, de le laisser choisir pour vous. Il ne s’est au moins pas trompé sur le prix. Passons.
Nous choisissons de passer aux choses sérieuses avec une "terrine de faisan au calvados et toast aux pommes rubinettes". Le choc est fatal au palais : un toast anglais, sec dans lequel on cherche désespérément le faisan. La plat est frugal, très connoté pain de mie et bas en saveur. Je conseille à un de mes amis arrivé en retard de ne pas choisir cette entrée mais la « pomme au four gratinée au sainte-maure en parfum du ruche » est pour le coup trop orientée « pomme à la pomme ».
Je ne suis pas rancunier et me dit que cet essai ne présage en rien des fondamentaux du chef de la pomme. Partons sur le plat !
Je la joue conservateur, on ne sait jamais, et je parie sur le « magret de canard laqué au cidre avec ses petits légumes de saison en chop suey ». Je le demande « rosé », on ne sait jamais, deux fois valent mieux qu’une. Malgré le calme désertique du restaurant qui ne se remplira jamais ce soir là, l’équipe de service semble perdre pied : je reçois le magret bien cuit et je rage de voir arriver bien plus tard le magret rosé pour un de mes amis qui l’aurait voulu bien cuit. Mais ce n’est que le début, car au palet, le magret ne m’enflamme pas et les petits légumes relèvent malheureusement le plat. Comme quoi, l’accessoire fait toute la différence…
Seul le dessert sera vraiment à la hauteur avec une gourmandise de « compote de saison en millefeuille de pain d’épice », mais pas à la hauteur de mon estomac, dommage.
Le service est définitivement trop long, l’ambiance un peu morne faute de convives et la présentation du patron, la main dans la poche, limite.
Le clou est pour la fin (la faim ?), lorsque nous apprenons que la petite salle que nous occupons de façon exclusive (l’autre correspond au restaurant vide… sic..) nous coûtera 50 Euros de plus.

Mon conseil : conseillez ce restaurant à vos collègues précieux et agaçants.

Ma note personnelle : 3,5/10 avec un rapport assiette/prix et boisson/prix encore plus faible…

Pom Zi pas ton temps !


Restaurant POMZE
109, boulevard Haussmann
75008 Paris

29/11/2004

Soprano à Maison Laffitte, un bon petit Italien !

A Maison Laffitte, vous avez "La Veille Fontaine" avec son cadre champètre extraordinaire, sa noble bâtisse assortie de verrières nouvelle époque et ses serveurs élégants. La cuisine ne sacrifie pas au décors et n'a pas voulu tombé dans le vieille france ringuard. Ainsi en dessert, un jour, je me suis laissé aller à tenter un sorbet serti dans un coeur d'aubergine. Outre la frigalité de la cuisine moderne, le goût était trop en avance pour moi.
Bref, c'est la classe mais un tentinet compliqué et cher. A réserver pour les occasions ou après un spectacle d'Arielle Dombasle...

Du "Tastevin", un peu plus en proximité de la ville sur l'entrée du Parc, je suis resté à la lecture de la carte et des récompenses des grands guides gastronomiques de ce pays ainsi qu'aux recommandations de mes amis Mansonniens : prestation bien valorisée (traduire : trop cher..).

Alors si un de ces jours pluvieux de notre bonne contrée d'Ile de France (c'est à dire un jour ordinaire), vous voulez vous faire plaisir simplement et remettre un peu de soleil dans votre assiette, je vous conseille "Soprano", non loin de la gare sur l'avenue principale de Longueil. Ce petit nouveau rayonne l'Italie, celle que la France adore pour sa finesse et sa simplicité. La sobriété d'un filet d'huile d'olive et la fermeté de pâtes fraîches cuites aldente qui s'abandonnent une fois en bouche, le raffinement d'un tiramisu moelleux et fondant. Fromages frais et délicats, ou secs et de caractère, vins fins et fruités, pâtes héritières d'un tour de main filial, l'Italie m'enchante toujours d'avantage. Aussi vous choisirez par exemple un Chianti avec une assiette de spaghetti à l'artichaut et à l'olive...
Le rapport qualité / prix est excellent !

Et pour continuer votre journée, vous pourrez traverser la rue jusqu'à l'Atalante, cinéma convivial, presque familial où l'on vous propose une tasse de café et quelques bonbons pour les enfants en entrée de séance. La salle est unique et le prix plus que raisonnable.

S'il fait beau, vous préférerez assurément le parc de Maison et ses chevaux en ballade... Voilà une ville bien douce, à découvrir.

08/11/2004

Cornas : la grande classe !

medium_cornas-ardeche-syrah.JPGAh le Cornas... !

Un grand vin de France encore accessible à moins de 15 Euros à la Cave de Tain l'Hermitage. Vous tenez là une valeur ultra-sûre du patrimoine national. Alors n'hésitez pas et faites le plein de ce délice lors d'une de vos visites à Tain.


Ce 100% syrah est l'un des plus grand vin du Rhône et accompagnera vos viandes grillées avec panache lors de grandes occasions. Je vous conseille de le carafer pour lui permettre d'exprimer au plus tôt dans le repas toute sa complexité.

 

Ma note : 8,5/10.