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24/07/2006

Rioja JME Bodegas Muriel

medium_bodegas-muriel-rioja.jpgMa région chérie d'Espagne, celle de Rioja au nord-ouest, me ravit encore une fois et ce pour un budget modique.

 La bodegas Muriel est un fleuron de la région de Alvesa, sans doute la plus "primeur" des sous-régions de Rioja. On y boit les vins jeunes, ce qui ne pose pas de problème au JME de Julian Murua, mais ce dernier dispose d'un potentiel que n'ont certainement pas ses comparables d'Alvesa. Aussi, je pense que les années ne gâcheront pas l'extraordinaire complexité, puissance et richesse de ce vient bien élevé et bien né !

medium_bodegas-muriel-rioja-jme.jpgJulian Murua a pour cela repris la bodegas de ses parents - fondée en 1926 - et l'a modernisée par le menu, tout en capitalisant sur la qualité des vieilles vignes de Tempranillo du domaine. Quel cépage magnifiquement adapté à la chaleur et aux influences maritines de ce morçeau d'Espagne ! La bodegas Muriel se situe sur 22000m² dans la petite ville de Elciego près de la rivière Mayor à 50 km au sud de Vitoria-Gasteiz et à 30 km de Logrono. Les influences méditerranéenne et atlantique alternent cette région privilégiée.

medium_bodegas-muriel-rioja-jme-2004.jpg Le JME de Muriel est un plaisir à l'oeil, au nez, en bouche et en longueur de bouche. De robe intense rouge et violette foncée, ce rioja est lumineux en verre, il s'anime, il donne confiance et envie. Le nez est extraordinaire en dégustation et je le trouve encore plus agréable en mangeant. Les fragrances sont multiples, complexes, nobles et veloutées, en un mot chaleureuses. Se détachent les fruits à noyaux avec une dominante de prunes, les épices poivrées, le cuir et un retour délicat et prononcé de vanille. L'aération libère la fraicheur de la cérise relayée par cassis en fin de mouvement sur es tons plus compotés.

La mise en bouche est fabuleuse : ce vin est très bien structuré et les saveurs ensoleillent le palais par assauts successifs semblant rendre lisible la complexité de ce vin. Les fruits à noyaux introduisent avec souplesse cette confrontation amicale. Le support alcoolique à 14° du JME se prète parfaitement à un corps ample, gras et généreux. Aucune acidité excessive, aucune âpreté, que du plaisir. Les fruits rouges succèdent avec fraicheur et bonne acidité aux fruits à noyaux lorsque le vin tombe sur les bords de la langue. La finale exhale les tons chocolatés, épicés de clous de girofle et enfin de vanille.

 

Ma note : 8/10 pour ce très bon Rioja et sans doute un peu plus pour l'excellent rapport qualité/prix. Le temps ne devrait pas l'altérer, mais ce vin est déjà bon à boire. Le top de l'Alavesa !

 

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17/07/2006

Château La Garelle, Saint-Emilion Grand Cru, M. et Mme JL Marette

medium_chateau-la-garelle-saint-emilion-grand-cru-luc-bretones.jpgSaint-Emilion, à 40km à l'Est de Bordeaux, est une somme de petites exploitations mythiques, bercées par un climat océanique tempéré et cernées au sud-ouest par les courbures de la Dordogne, par le ruisseau Barbanne au nord, les Côtes de Castillon à l'est et Libourne à l'ouest.

 

C'est aussi un terroir de Bordeaux qui aime les goûts corsés, ce qui manque souvent à de respectables crus classés de l'autre côté de la Dordogne et même de la Garonne. Saint-Emilion aime le merlot noir et le merlot noir le lui rend bien !

 

Le château La Garelle Grand Cru que j'ai choisi de vous présenter est un 75 % merlot, de 10 % cabernet franc et 15 % cabernet sauvignon. Il est implanté sur la partie des sols silicieux - et légèrement argilo-calcaires - de Saint-Emilion au centre d'une diagonale qui relie virtuellement Saint-Pey-D'armens à Saint-Sulpice-de-Faleyrens, près des domaines de Puyrazat, La Nauve, Queyron, Piney et Monturon. Les vignes de cette propriété d'environ 10 hectares ont le quart de siècle et la vinification, moderne (cuves inox et béton), passe la main à un élevage de 20 mois en barriques de chêne français.

Le millésime 1999 est un bel exemple de Grand Cru non classé, abordable et de très bon niveau gustatif. Le bouquet de fruits rouges, discret au nez, est très présent en bouche sur une structure très boisée (peut-être trop au goût de certains). Ce vin d'une couleur grenat intense est très concentré. Les tanins sont pour autant bien équilibrés par les fruits et l'ensemble est très agréable sans être dans la moyenne des goûts des grands bordeaux.

La finale est longue et vanillée.

 

Ma note : 7,5/10 pour un excellent rapport qualité / prix - compter 12 euros environ pour ce vin. Ce Saint-Emilion Grand Cru est une valeur montante au contraire de bien de ses cousins aux réputations installées mais parfois en perte de vitesse.

 

Contact :

http://www.lagarelle.com/

Tél : (33) 05 57 24 61 98 - Fax : (33) 05 57 24 75 22
Email : chateaulagarelle@wanadoo.fr

 

 

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10/07/2006

Olé ! Gérard Depardieu, Gad Elmaleh et Sabine Azéma

medium_ole-gerard-depardieu-gad-elmaleh.jpgJe vais rarement au cinéma et parfois je me dis qu'un peu de fraîcheur en grand écran ébranlerait mon quotidien pour de bon. Pas avec Olé ! en tous cas...

 

Gad Elmaleh semble écrasé par le monstre Depardieu et donne l'impression, faute de sur-jouer, de ne pas être à son aise dans ce rôle, sensé au départ, puis rendu grotesque par un scénario forcé. Tout part bien et l'on se dit que les ingrédients sont là, comme dans une affaire de goût pour une histoire fine, sensible, sur les rives de la pensée et de l'épiderme. Gad alias Ramon - ou Pedro - est le chauffeur d'un grand patron - Gérard - qui allie goût pour le golf, la cuisine et les cigares à la classique maîtresse - rue de Spontini - d'un couple usé dans lequel Sabine Azéma joue très bien l'épouse hypocondriaque précieuse.

 

Florence Quentin n'est pas Bernard Rapp, Gad n'est pas Giraudeau et ce film est globalement une tarte à la crème grossière, lourde, indigeste. Les caricatures étouffent et les blagues ne sont pas drôles. On reste pour espérer une perle cinématographique autour de ce duo prometteur. La sortie alcoolique des deux garçons dans une gargotte espagnole donne espoir. On se prend à frissonner en voyant Depardieu accoutré d'une nappe blanche à carreaux rouges autour du coup dansant le flamenco avec Gad, mais au bout de trois prises d'angles différents et des trois cambrures de rein des partenaires, on devine qu'il n'y a plus rien à espérer. Pas plus lors de la leçon de danse de Ramon et sa femme dans leur palace andalou. Le scenario est vide, on ne regardera pas le making-off si tenté que quelqu'un ait eu la mauvaise idée d'en loger un sur le Dvd.

 

On ne retiendra pas non plus les dérapages de Depardieu en Harley Davidson dignes d'un Camping ou autre film bas de caisse.

 

Bref, ces deux là auraient gagné à refuser tant de platitude pour se concentrer sur une histoire humaine, saisissante, pourquoi pas décalée, comme le sont ces deux acteurs. L'argent est un vice lorsque l'on s'appelle Depardieu, Depardieu est un vice lorsque l'on s'appelle Gad Elmaleh. On peut comprendre l'envie du gamin, mais pas l'appétit du monstre du cinéma.

 

Un film que seul Le Parisien est en mesure d'apprécier.

 

Ma note : 0,5/10. Vivement le prochain Sofia Coppola !

03/07/2006

Paul Jaboulet Ainé, Beaumes de Venise Le Paradou, Côtes-du-Rhône Villages

medium_paul-jaboulet-aine-beaumes-de-venise-le-paradou.JPGLa maison Paul Jaboulet qui règne avec Michel Chapoutier ou encore Delas sur les Côtes du Rhône n'est plus à présenter. Ses vignes septentrionales poussent jusqu'à Beaumes-de-Venise, près de La-Roque-Alric, Lafare et Suzette, séparé de Gigondas par les Dentelles de Montmirail et touchant presque Vacqueyras, à l'Est d'Orange.

Sur des sols légers et calcaires, le grenache noir et la syrah sont souvent assemblés au mourvèdre et au cinsaut.

Ce Beaumes-de-Venise n'est pas le meilleur que je connaisse mais son parfum de framboise sauvage et de petits fruits rouges et sa minéralité en font un vin agréable quoiqu'un peu décevant en bouche par sa rudesse d'amertume.

 

Nous reviendrons sur ce terroir avec quelques producteurs focalisés sur cette production.

Ma note : 5,5 à 6 pour ce petit Jaboulet.