Concha y Toro, vallée du Maipo

Une fois n'est pas coutume, je passe la main à mon ami Benjamin en direct du Chili pour la visite du domaine réputé de la vallée du Maipo : Concha y Toro. J'en avais décrit un aperçu lors de ma dégustation du fameux Casillero del Diablo.

Vive le Chili, à coup sûr, une de mes prochaines destinations de dégustation !

Canet-Valette, ivresses, Saint-Chinian

La famille Canet-Valette a du caractère, de la personnalité et en vrais séducteurs de la vigne, ils savent traduire leur volonté en bouquet gustatif. Marc et son père ont transformé en or un petit domaine de 11 hectares sur lequel personne n'aurait parié.

La passion fait des miracles, et le grand-père de Marc l'a transmise très tôt. Elle a grandi, s'est renforcée de savoir-faire, jusqu'à trouver son nid dans le couple duo de coeur du domaine actuel : Marc et Sophie.

 

Et la séduction, la tendresse, cela s'exprime ainsi dans cette famille d'éleveurs de lianes aux fruits complexes : "les vignes sont traitées aux tisanes de plantes".

 

Pas de grimage, ni de remontage, pigeage au corps pendant des semaines, les patrons du domaine le disent avec sincérité : "le domaine Canet-Valette c'est de la sueur, des larmes, du désespoir ; c'est aussi de la joie, de la passion et du soleil ; c’est surtout un vin authentique et magique". Le désespoir ... c'est aussi celui du peintre, du sportif à l'entrainement, du musicien qui resasse ses gammes, de l'étudiant fatigué par des semaines de révision avant les concours. Car chaque cuvée est un concours, et tout se joue pendant les mois ingrats qui précèdent cette mise en cuve tant espérée, cette dégustation au premier tirage tant redoutée.

 

Alors seulement, quand l'ivresse et le plaisir se marient, nous pouvons découvrir sous une belle couleur intense, ténébreuse des reflets profonds violacés et quelques bords rosés.

Sur cette belle robe, le nez est alcoolique, intense sur des beaux tons de griotte.

Mais sur des vins concentrés et puissants, rien ne remplace la bouche, ici extrêmement caractéristique avec une première attaque sur la griotte puis très vite sur les tanins, virils, avant un explosion de fruits rouges cassis, griotte encore, comme enveloppés d'une pellicule de cacao et réglisse bruts brûlés mais sans sucre.

Le retour nasal après caudalie est enfin très puissant et agréable, sur des tons torréfiés et de foin.

 

Du sérieux : 7,5/10 et sans doute bien plus avec un "domptage" plus serré de ce soupçon d'amertume qui devrait disparaître des prochains millésimes.

Bravo à cette belle famille et à son travail sans concession !

 

 

Contact :

SARL Canet-Valette
Route de Causses et Veyran -
34460 Cessenon sur Orb
Tél [phone] - Fax [phone]

http://www.canetvalette.com/

Le Louchebem, restaurant, paris 1er arrondissement

Le coeur de Paris bat au Louchebem - ou louchébem - entre tradition des marchés des halles, argot local de titi parisien, tradition culinaire authentique et finesse de goût. La rudesse conviviale des professions de bouche et de boucherie de la capitale se retrouve dans le service, franc, pince-sans-rire, efficace sans paraitre pressé de ces garçons de boucher aux tabliers traditionnels.

Le décors respecte lui aussi cette tradition du quartier des bouchers des halles, entre sobriété carrelée et rouge et blanc des nappes de brasserie.

 

La viande dans ses tons bleux et saignants favoris est façonnée selon les plus beaux classiques du genre. Les plats n'appellent pas des menus aux multiples étages. On vient ici pour goûter une belle pièce de viande, tout simplement, délicieusement avec complicité des serveurs et amours des cuisiniers. L'aiguillette de boeuf à la ficelle est bouillie, dressée en assiette creuse avec un peu de bouillon, entourée de légumes et accompagnée d’un canon d’os à moelle.

 

Les accompagnements ne jouent pas les supplétifs d'un plat en manque de souffle : une purée écrasée de pommes de terre offre une beau support à un trio de gigot rosé, filet de cuisse de boeuf saignante et jambon braisé. Quelques frites faites "maison" et bien salées se plaisent en faire valoir d'une belle côte de boeuf, entrecôte ou tout simplement d'un tartare finement piqué d'herbes, condiments et épices.

 

Pour parler louchebem, c'est simple... prenez la première consonne des mots et placez là à la fin du mot tout en la remplaçant en début par un la lettre "l". Pour finir, rien de tel en fin de mot qu'une terminaison argotique typiquement en "ème", "muche" ou encore "oque".

 

Quelques mots du largonji -jargon - des louchébems :

boucher = louchébem
gigot = ligogem
femme = lamfé
monsieur = lesieum

cher = lerche
douce = loucedé ou loucedoc
fou = loufoque 

patron = latronpuche
Portefeuille = larfeuille
sac = lacsé

 

Contact :

31, Rue Berger, 75001 Paris
Tel : [phone] - Fax : [phone]

 

Crédit Photo : DodoPappa

TraMeZziniMag : coup de coeur

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